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Mon premier cheveu blanc est arrivé en 1999. J’avais 20 ans. A cette époque je ne me suis pas posée de question, je savais d’ores et déjà que ce patrimoine génétique me vaudrait un rendez-vous mensuel chez le coiffeur.
Si Maman était passée du châtain au blond en passant par le roux, je ne me sentais pas du tout l’âme aventurière.
Brune j’étais, brune je resterai.
2019, la prise de conscience
20 ans après ma première coloration, une discussion avec ma coiffeuse me fait l’effet d’un électrochoc. On échange sur l’aspect nocif des colorations, tant pour la santé que pour l’environnement. Elle me précise que certains coiffeurs sont obligés d’arrêter leur métier, développant des allergies sévères. Ce jour-là, je réalise à quel point tout cela n’a pas de sens. Ce jour-là je lui demande quel serait le processus pour retrouver ma couleur naturelle. Elle m’indique que cette transition devrait prendre entre 8 mois et 1 an.
Je décide dans un premier temps d’opter pour une décoloration afin de retrouver un marron chaud et me défaire de ce noir qui durcit mes traits. Ce processus est long et très technique, je vous recommande de faire appel à un professionnel.
Mars 2020, le confinement
Premier confinement. Tous les salons de coiffure ont fermé et il est hors de question que je sabote de nouveau mon marron chaud si lumineux. Je laisse la nature faire son oeuvre et opte pour des turbans afin de cacher les indésirables.
Avril 2020, la décision
1 mois plus tard, mes racines blanches ont pris possession de ma chevelure. Je me surprends à aimer ces mèches d’argent. Et si c’était le bon moment pour assumer ?
Le 25 avril, encouragée par mon mari et mes filles, je me lance. La révolution capillaire est en marche. A ce moment là de l’histoire, je ressemble à cruella d’enfer mais bizarrement j’assume ce petit côté punk. Après l’annonce sur mon instagram, je suis inondée de messages d’encouragements hyper bienveillants. Je perds aussi une centaine d’abonnés. Je prends conscience qu’assumer n’est pas du goût de toutes. Et oui, les femmes en particulier ont un regard hyper critique.
Juin 2020, la réaction de mon entourage
Avec le déconfinement, nous retrouvons petit à petit un semblant de vie sociale. Je vois les regards se poser sur ma chevelure bi-goût. J’avoue, cette petite originalité me plaît de plus en plus. A 42 ans, assumer mes cheveux gris me donne la délicieuse sensation d’assumer profondément qui je suis. Telle une libération, je me sens très fière de cette décision.
Une grande majorité de mes proches adorent : « t’es trop belle avec tes cheveux gris, cela t’illumine le visage ». « J’aurais pas cru, mais ça te va pas mal au final » argue les plus réfractaires. Les autres se taisent et me toisent. Bizarrement je m’en fiche.
La vie en blande, la libération
6 mois après ma décision, mes cheveux sont totalement gris. Pour la première fois depuis des années, j’arrive à me sentir jolie. Cela n’efface pas tous mes complexes, mais je me pose bien moins de questions. C’est comme si j’avais décidé de faire la paix.
J’étais à mille lieux de me douter à quel point cette transformation allait être bénéfique.
Certaines femmes y verront un laisser aller, j’y vois au contraire une épatante affirmation. Et bizarrement, cela s’est accompagné d’une prise de distance vis-à-vis du monde digital. L’envie d’être moins présente sur les réseaux et un peu plus dans la vraie vie. Profitez du quotidien sans avoir le besoin addictif de le partager.
Un autre pas vers la résilience. La vie n’est pas forcément plus belle, mais elle me semble plus paisible.
Alors merci 2020 pour cette merveilleuse décision d’être moi au naturel !
Et si toi aussi cela te titille, n’hésite pas à me poser tes questions dans les commentaires, j’y répondrais avec grand plaisir.
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